lundi 24 octobre 2011

On est arrivé au Pacifique (Santiago - Valparaiso)


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L'arrivée à Santiago est délicate car il y a beaucoup d'autoroutes que nous préférons bien sûr éviter. J'avais repéré un itinéraire idéal, hélas c'était sans compter une route barrée. Après nous nous sommes quasi égarés dans la décharge de Santiago (sic!), avant de re-confier au GPS le soin de nous guider automatiquement et d'arriver à bon port, ou presque, l'hôtel Happy House ayant changé d'adresse.

Dans la ville, plusieurs fois on nous met en garde contre les voleurs. C'est vrai qu'avec nos appareil de photo et caméra, on doit être bien tentants, mais rien ne nous arrive.

On passe quelque temps à chercher une spatule en bois pour brasser notre tambouille, la nôtre a dû inexplicablement rester à la maison. Finalement on en trouve une (en bambou, made in China bien sûr), et c'est le réceptionniste français de notre hôtel qui nous la scie à la bonne longueur pour qu'elle rentre dans la casserole. Opération réussie, on peut continuer le périple!

Il nous mène à Valparaiso en deux jours. Le premier, nous avons dû bien choisir notre itinéraire, car quantité de cyclistes du dimanche nous dépassent dans la montée d'un col. On se croirait à une sortie du CCR, le Cyclo-Club Riviera dont nous faisons partie. Sauf que nous nous traînons lamentablement avec nos vélos de quelques 45 kg.

Notre espagnol n'est pas terrible, mais la communication est quand même bien plus facile qu'en Chine ou au Japon. En arrivant à Valparaiso je dois me rendre chez un dentiste, cela fait plusieurs jours qu'une dent me chicane. Curieusement, on dirait que le dentiste m'attendait, car il me prend dès que j'arrive, pourtant sans rendez-vous. Pour la radiographie, il faut aller chez une radiologue qui travaille heureusement dans le même bâtiment. Il a trouvé une carie cachée sous un vieux plombage, espérons que cela résoudra le problème de mes douleurs (pour l'instant ce n'est pas encore tout-à-fait le cas, mais c'est encore tout frais).

Valparaiso me rappelle une chanson de Hugues Aufray qui a dû bercer ma jeunesse (Je reviens, les portes de Saint-Malo). Et bien près de 50 ans plus tard, nous y voici à Valparaiso! Elle a plus de charme que Santiago, avec ses petites ruelles, ses graffitis artistiques qui colorient des bâtiments parfois en mauvais état.

vendredi 21 octobre 2011

Traversée des Andes: Mendoza - Santiago


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Il nous faut presque deux heures pour sortir de l'agglomération de Mendoza. Nous prenons un raccourci qui nous fait traverser des vignes, le raisin aura une vue splendide sur les Andes (au printemps, il n'est pas encore sorti).

Nous faisons halte à Potrerillos, au bord d'un lac, et découvrons le charme des cabañas louées aux touristes: c'est plus grand qu'une chambre d'hôtel, et on peut y cuisiner. Une aubaine car on se lasse vite de l'excellente viande mais servie en trop grosses portions dans les restaurants de la région.

Le lendemain, le paysage que suit la roue N°7 est grandiose, et la circulation encore acceptable. Il faut juste savoir se mettre sur le bas-côté quand deux camions se croisent à votre hauteur, mais ce n'est pas trop fréquent. Il fait grand beau, et nous arrivons vers 13 h à Uspallata, notre étape du jour. C'est dans ce superbe décor naturel qu'a été tourné le film "Sept ans au Tibet".

La montée entre Uspallata et Los Penitentes est plus difficile à cause d'un vent violent à partir de 11 h: Alain se retrouve même une fois les quatre fers en l'air, et depuis, nous poussons tous les deux le vélo dans les rafales les plus violentes. On croyait devoir attendre la Patagonie pour rencontrer de tels vents. On se met à regretter de ne pas être chauffeurs de camion, ils sont bien plus peinards que nous dans leur cabine!

Heureusement on trouve un appartement à louer à Los Penitentes (un endroit qui porte bien son nom!), mais ni restaurant ni magasin. Les repas se font donc spartiates, il nous reste juste 250 g de spaghettis et un peu de fromage. On est tout-à-fait hors saison, trop tard pour le ski, trop tôt pour la randonnée estivale.

On se lève tôt le lendemain, sans avoir complètement récupéré de l'effort de la journée précédente. Peine perdue, il n'y a qu'une légère accalmie de vent vers 8h. On continue de remonter la vallée alors que ce coquin de vent, lui, s'obstine à la redescendre. On passe au Puente del Inca, une arche naturelle aux couleurs superbes sous l'effet d'un ruissellement d'eau sulfureuse. Un car de touristes s'arrête, mais bizarrement aucun ne va voir cette curiosité naturelle. On doit passer devant l'Aconcagua, mais son sommet est recouvert d'un nuage caractéristique du viento blanco. Bien sûr le col Cristo Redemptor (près de 4000 m) est encore enneigé à cette saison, une aubaine car aurait-on eu le courage de le faire? Dès que nous arrivons au tunnel (3216 m), une estafette nous le fait traverser gartuitement: bravo les Argentins!

Du côté chilien, la pente est plus abrupte, et il y a plus de neige, et plus de verdure en contrebas: les Andes doivent faire effet de barrage aux nuages venus du Pacifique. Puis commence une longue descente, parfois impressionante avec tous les lacets qui se succèdent. Maintenant qu'on descend le vent lui remonte, mais la pente est suffisante pour avancer sans effort. On rencontre 3 Anglais qui rallient Santagio à Buenos Aires. Ils sont en vélo de course, avec voiture suiveuse. Ils nous indiquent une petite auberge qui loue des cabanons, et nous nous y arrêtons avec plaisir.

La descente continue, et la température monte jusqu'à 30°C la journée en plaine. Entre Los Andes et Santiago nous sommes accueuillis chaleureusement par Cecilia, la boulangère de Casas de Chacabuco, qui nous laisse camper dans son jardin et utiliser sa douche oh combien appréciée! 6 jours après avoir quitté Mendoza nous voici donc arrivés à Santiago où nous allons faire une pause d'un jour ou deux.

vendredi 14 octobre 2011

Traversée des Andes interrompue pour cause de pumas!


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Le 14 octobre nous nous dirigeons donc vers Uspallata par la route 52, une petite route peu fréquentée qui passe par la réserve naturelle de Villavicencio. Nous nous arrêtons auprès des gendarmes pour nous assurer que la route que nous voulons emprunter est bien dégagée de la neige tombée les derniers jours. On nous rassure, ainsi que l'Office de Tourisme de la région. Pourtant, après 25 km, nous sommes arrêtés par les gardes du parc qui nous interdisent de continuer à cause de la présence de pumas dans le secteur que nous voulons traverser.  Est-ce que deux cyclistes de passage risqueraient de déranger les pumas, ou est-ce pour notre propre sauvegarde que cette mesure de précaution est-elle prise?

De retour à Mendoza, nous essayons de trouver un transport en jeep pour passer cette zone en toute sécurité. L'agent de voyages spécialisé en expéditions a de la peine à nous croire, mais après de nombreuses démarches il apprend que les véhicules à moteur ont été bloqués eux aussi, et qu'il est impossible de savoir quand la zone sera réouverte. Nous renonçons donc à cet itinéraire et, à contre-coeur, décidons d'emprunter demain la route 7, qui est hélas aussi la route principale entre Mendoza et le Chili.

jeudi 13 octobre 2011

Mendoza


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Nous voici donc arrivés à Mendoza ce mardi 11 octobre, après un voyage de 26 heures via Rome et Buenos Aires. Juste après Genève nous sommes passés tout près du Mt Blanc, et juste avant d'arriver, nous avons pu admirer l'Aconcagua le sommet culminant des Andes, tout de même quelque 2000 m plus haut que son homologue européen.

On était suffisamment fatigués pour prendre un taxi jusqu'à l'hôtel, mais hélas tous les taxis sont trop petits pour pouvoir nous prendre avec tout notre barda.

Mais l'aéroport de Mendoza est très tranquille, il fait beau et une température agréable en ce début de printemps. Nous avons donc remonté nos vélos patiemment, sous le regard discret mais intéressé des chauffeurs de taxis, qui nous souhaitent bonne route quand nous sommes enfin prêts quelques deux heures plus tard.

Le lendemain, après une bonne nuit de repos, nous découvrons Mendoza, une ville agréable mais sans grand intérêt architectural. Le temps couvert est plus frais que la veille. Nous profitons de cette journée de repos pour trouver des cartouches de gaz pour notre réchaud, assez facile dans cette ville d'où partent toutes les expéditions pour l'Aconcagua. A ce propos, nous apprenons que nous sommes trop tôt en saison pour aller faire un trekking jusqu'au camp de base de sa face Sud.

Le temps maussade annoncé pour jeudi nous incitent à reporter notre départ d'une journée, ce serait dommage de commencer cette traversée des Andes par mauvais temps.

Demain nous partons pour traverser les Andes au Sud de l'Aconcagua, puis nous rallierons Santiago du Chili.