samedi 30 août 2008

Ajout de cartes

Pour les férus de géographie, nous avons rajouté des cartes avec nos itinéraires à vélo et les endroits où nous avons dormi aux articles suivants:

Vous pouvez également consulter les cartes et le carnet de route depuis la colonne de droite, rubrique CARNET DE ROUTE - CARTES.

jeudi 28 août 2008

Grand-père et grand-mère à Bichkek

Carnet de route mis à jour


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Pour voir l'itinéraire sur Wikiloc, cliquez sur le "w" (de wikiloc) en haut à droite de l'image

Nous sommes arrivés à Bichkek plus tôt que prévu. Après 2 journées de vélo sur d'excellentes routes plutôt plates (on est dans le prolongement de la vallée du Ferghana), les choses se gâtent:

  • Ursula tombe malade et nous trouvons de justesse un endroit pour camper au moment où elle ne peut vraiment plus continuer à vélo
  • Notre réchaud, Primus Omnifuel, fait de même, et même après plusieurs heures de nettoyage, il reste désespérément poussif
Bref le moral en prend un coup. Pas loin de notre campement, il y a une petite maison où vit un célibataire qui vient nous trouver. Voyant l'état d'Ursula, il retourne chez lui pour nous apporter des antibiotiques contre la diarrhée ! Hélas, Ursula vomit chaque tasse de thé péniblement préparée avec le réchaud, impossible donc de garder les médicaments dans l'estomac plus de quelques minutes.

Le lendemain, après quand même 46 km à vélo, nous prenons un taxi pour la dernière montée nous menant à la ville de Karakoel (ne pas confondre avec Karakol près du lac d'Issykul que nous avions visité en 2005, ni Karakul au Tadjikistan). L'hôtel "Tourist" y recèle la pire chipie de tout le Kyrgyzstan: arrivés à 14 h elle refuse de nous donner une chambre avant 16 h, finit par installer Ursula sur un divan de fortune d'ici la, puis me réclame 2 fois le prix de la nuit (une fois pour le divan, une fois pour le lit). J'ai vraiment explosé de rage (il y avait bien longtemps que cela ne m'était arrivé), ce qui l'a fait renoncé à ses prétentions ...

L'état d'Ursula ne s'améliorant pas nous décidons de rejoindre Bichkek en taxi dès le lendemain 22 août. Nous y prenons un hôtel confortable avec toilettes et douche dans la chambre ! Après 3 jours de jeûne forcé, Ursula recommence à pouvoir s'alimenter, et sa maladie n'est plus qu'un mauvais souvenir. De même pour le réchaud, que j'ai finalement réussi à décrasser grâce à une patience sans limite, et qui re-fonctionne à peu près normalement.

Le 24 août au soir, Ursula me rappelle qu'elle avait accouché de Stéphanie avec un mois d'avance, donc que nous pourrions devenir grands-parents du jour au lendemain. Et le lendemain en relevant notre courriel, surprise: Stéphanie a donné naissance à un petit Sylvain le 24 août à 21 h, soit 2-3 heures après le pressentiment d'Ursula !

Nous regrettons bien sûr de ne pas être en Suisse, mais heureusement depuis Bichkek le téléphone fonctionne bien et nous en profitons pour partager notre émotion et prendre des nouvelles de Stéphanie et Sylvain.

Nous avons loué un super-appartement, profitons des supermarchés quasi-occidentaux, bref nous refaire une santé en attendant le visa et l'avion pour l'Inde.

Nous avons mis à jour notre carnet de route avec les données de kilométrage, dénivellation, altitude et lieu où nous avons passé la nuit, pour les amateurs de chiffres ou de détails.

dimanche 17 août 2008

Traversée du Pamir


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Pour voir l'itinéraire sur Wikiloc, cliquez sur le "w" (de wikiloc) en haut à droite de l'image

La traversée du Pamir au Tadjikistan est exceptionnelle: 5 cols à plus de 4000 m, routes parfois très mauvaises (beaucoup de tôle ondulée et de sable), ravitaillement très limité, eau pas toujours facile à trouver, mais paysages magnifiques entre les sommets de l'Hindukush et du Pamir, et circulation quasi-nulle.

Dans la première partie de l'itinéraire, Khorog - Iskashim - Langhar, nous remontons progressivement (de 2100 a 2800 m) la rivière Pyanj qui sépare le Tadjikistan de l'Afghanistan. C'est le pays des pamiris tadjiques ismaéliens , des musulmans très tolérants et hospitaliers que l'Aga Khan, leur chef spirituel, aide beaucoup au travers de dispensaires, et projets de développement divers. Ce sont des paysans sédentaires, cultivant la moindre parcelle irriguable: difficile de camper incognito dans cette vallée.

A partir d'Iskashim, nous suivons le couloir du Wakhan, et découvrons tour à tour tous les sommets de l'Hindukush, chaîne frontière entre l'Afghanistan et le Pakistan. Le couloir du Wakhan afghan est une bande étroite séparant la Russie de l'Empire britannique au temps du Grand Jeu, où chacune de ces puissances tentait de gagner plus d'influence sans vouloir se confronter directement. Le couloir du Wakhan afghan aboutit à la Chine, autre puissance neutre à cette époque.

La seconde partie de l'itinéraire, Langhar - Alichur - Murgab - Kyzyl Art nous amène sur les hauts plateaux du Pamir (qui veut dire pâturage d'altitude). Cette région est surtout peuplée d'éleveurs nomades d'origine kyrghyze, aux traits mongoloïdes bien marqués. C'est une région beaucoup plus désertique que nous ne l'imaginions, les pâturages se concentrent surtout dans la région d'Alichur et de Murgab.

Après le col de Kyzyl Art, nous arrivons au Kyrghyzstan, et entamons une longue descente vers Sary Tash et Sary Moghul, dans la large et verte vallée de l'Alay. Et nous découvrons beaucoup mieux que depuis le Tadjikistan la magnificence des sommets de la chaîne du Pamir, avec cette fois une vue sur leurs faces Nord très glaciaires. Le Pic Lénine, 7134 m, domine cette chaîne imposante.

Depuis Sary Tash, nous rejoignons Osh par un dernier col très poussiereux, le Taldyk à 3615 m. Le premier col qui précède n'est pas le bon, après 200 m de descente celà remonte de plus belle au grand dam d'Ursula qui ne s'y attendait pas.

Nous avons rencontré plusieurs cyclistes lors de cette traversée, dont 3 Suisses. A chaque rencontre on échange moult informations sur la suite de l'itinéraire.

Enfin deux chiffres qui laissent entrevoir la difficulté de notre entreprise: depuis le départ Alain a perdu 10 kg, et Ursula 6 ! On avait certes un peu anticipé et pris 2 kg avant de partir.

Osh est une ville à 1100 m d'altitude où il fait chaud et où tout est abondant: on essaye donc de se remplumer un petit peu avant de repartir pour Bichkek. La route devrait être bien meilleure, le trafic un peu plus important mais le ravitaillement plus facile.

Pour la suite de notre voyage, nous avons renoncé à la Chine cette année. Nous avons rencontré d'autres voyageurs qui ont été refoulés à la frontière malgré leur visa en règle obtenu il y a quelques mois. Nous doutons fort que la Chine se rouvre rapidement aux voyageurs individuels après les JO, il faudra certainement plusieurs mois avant que la situation ne se normalise.

Nous avons donc achetè un billet d'avion Bichkek - Tashkent - Amritsar (Nord Ouest de l'Inde) pour le 8 septembre, et notre prochain objectif sera la traversée du Ladhak, si possible Srinagar - Leh - vallée du Spiti - Shimla.